Pardonnez-moi d’avoir volé le titre à quelqu’un d’autre. Hommage à Cindi Howson. Elle est la fondatrice de BI Scorecard et conseille ses clients sur le choix de la stratégie et les outils de veille économique. Elle a récemment écrit un article dans InformationWeek à propos de la décision de Qlik de s’attaquer à Tableau dans la visualisation de données - avec l’introduction de Qlik Sense.
Mais attendez, n’est-ce pas Tableau qui s’attaque à Qlik ?
D’abord était Qlik
Qlik a commencé à faire son chemin dans le marché de la veille économique en 1993. Quelques Suédois ont eu la brillante idée de changer complètement la façon dont les utilisateurs finaux accèderaient aux informations aux fins d’analyse commerciale. Plutôt que d’utiliser les paradigmes traditionnels sur lesquels Business Objects (maintenant SAP) et Cognos (maintenant IBM) ont construit leur marché de veille économique, Qlik a voulu imiter le cerveau humain en introduisant un concept appelé recherche associative.
Puis vint Tableau
Dix ans après, en 2003, quelques chercheurs de l’Université de Stanford ont lancé une entreprise, à l’aide des recherches qu’ils avaient faites sur les techniques de visualisation. Et une introduction en bourse en 2013 leur a donné les fonds nécessaires pour convaincre le monde de la puissance de la visualisation de données.
Et c’est là que se trouve la différence
Qlik est parti du point de vue de l’utilisateur en lui apportant un tout nouveau paradigme pour l’analyse des informations. Au moins c’était (et c’est toujours) révolutionnaire dans le marché de la veille économique, mais familier pour un point de vue humain : notre cerveau fonctionne par association, pas par des « chemins d’accès prédéfinis ».
Tableau d’un autre côté, a apporté du sex appeal dans le marché de la veille économique. Ils ont donné aux informaticiens ce qu’il leur avait toujours fait défaut : des techniques de visualisation qui présentent bien pour exploiter l’information par une meilleure présentation des données.
La cerise sur un gâteau... ou un gâteau différent ?
Qlik a connu une croissance de parts de marché avec QlikView, leur outil (associatif) à l’échelle de l’entreprise qui permet de développer des applications de tableau de bord, ou d’« analyse guidée » comme ils l’appellent. Cependant cette plate-forme n’a jamais été conçue pour la visualisation en libre-service. D’un autre côté, Tableau a fait du bon travail pour ouvrir le marché et créer une demande pour une toute nouvelle catégorie : la visualisation en libre-service.
Et c’est exactement comme ça que Qlik veut attaquer Tableau : fournir aux utilisateurs de la visualisation en libre service – par le biais de Qlik Sense, mais avec la puissance de la recherche associative qui a fait de Qlik ce qu’elle est aujourd’hui, avec QlikView.
Permettez-moi de faire cette déclaration provocante : pouvons-nous affirmer que Tableau est la cerise sur le gâteau (le gâteau étant vos données sous leur forme traditionnelle, Tableau étant leur visualisation), et Qlik Sense la combinaison de la cerise et d’un autre type de gâteau (le modèle associatif) ?
La visualisation en libre-service est-elle faite pour vous ?
Ça dépend. Ça dépend de qui dans votre entreprise est responsable de quoi. Si vos utilisateurs peuvent et souhaitent créer leurs propres tableaux de bord et leur propre analytique. Dans quelle mesure une stratégie de gouvernance des données est-elle en place afin de permettre et de soutenir le libre-service. Quel niveau d’information vous voulez avoir et quel est le degré de flexibilité que vous attendez.